Dans ces coeurs qui s’écoeurent!

Il y a quelque chose de profondément écœurant dans ce bout de terre éphémère qui nous sert de repère, à nous. Et puis, ce quelque chose, en fait, c’est nous. Nous qui ne sommes d’ailleurs guère plus que l’évolution mal évoluée d’anthropoïdes salement anthropomorphes. Inutile d’essayer de se cacher grossièrement derrière un système alibiesque qui ferait de nous – à notre insu – les infâmes raclures mal raclées que nous sommes. Nous sommes, et nous seront toujours, les seuls et uniques responsables de notre déchéance systémique et académique. Nous sommes les créateurs, les exploitants et finalement les exploités de cette vaste et vile tromperie qu’est notre société. Une société volontairement désorganisée où l’on veut faire passer ces putains d’inégalités pour le résultat final d’un long et juste processus de sélection méritocratique. En d’autres termes, une idée aussi incontestable qu’irréalisable et donc, une idée incontestée et irréalisée.

Ouvrons les yeux et cessons de nous contenter lâchement de serrer les dents pour que ça passe, cette exécrable mascarade nous déferle magistralement sous le nez comme un mascaret endimanché, sans s’arrêter, sans s’affaisser et sans être inquiétée. Ce matin encore, à Lille, en plein de mois de février ! alors que l’hiver nous rend répugnants, boutonneux, livides et repoussants, le gros bout de graisse costumé expert ès ressources humaines qui fait garderie en ce moment nous fait l’affront de nous montrer crânement son bronzage dégueulasse ! Ce marqueur de classe ostensible n’est qu’un affront de plus, il resouligne cette volonté perpétuelle déjà soulignée et resoulignée d’affirmer sa supériorité légitime, cette envie de marcher sur la sale gueule des autres pour pouvoir gueuler et affirmer être le plus fort en toute légitimité. A chaque instant, un abruti abrutissant et puant veut te montrer que tu n’es qu’une merde ingérable dans ce monde, que ta vanité n’a d’égale que ta stupidité et que sa supériorité t’obligerait presque à lui lécher la bouse qu’il a sous sa godasse.

Nous sommes faux, entièrement faux, bouffés par le diktat des apparences, aveuglés par cette dégénérescence et prisonniers volontaires d’une décadence qui ne connaît pas l’obsolescence. Nous ne sommes plus que des kilos inertes de bidoche avariée ne pouvant plus avoir l’impression de vivre qu’à travers des dollars, des supercheries et du sexe. Si nous ne sommes passionnés que par les parties de baise des rocks stars où les gamelles d’un petit con (sic) sur de la glace, c’est bien parce que l’on a peur de voir notre propre gueule dans cette glace. On préfère assumer et vomir la tristesse des autres – et du monde en général – plutôt que d’avoir à regarder en face l’inanité de notre propre – et pourtant piteuse – existence. On préfère même, à grands coups de soirées cache-misère, vomir tous les weekends et se transformer en déchet humain ambulant pour penser à ne pas penser à notre vie malheureusement dépourvue de toute passion et de toute destination. Enfin, pour pallier une volonté de suicide non assumée et pourtant bien justifiée, on passe ce qui est assimilé à une vie sur un site dont le but n’est autre que de se faire des couilles en or en mettant en relation toutes ces vies de merde dans ce monde de merde. On cultive la merde virtuelle pour ne pas penser à la merde réelle, toute cette merde m’emmerde !

Anonyme.

Pauvres de nous

J’en ai marre d’être riche. Marre de ne jamais me reconnaître dans les reportages sur Haïti, marre d’allumer mes cigares avec des billets de 500 francs et, mais ça c’est un autre problème, marre de ne pas comprendre que l’on est passé à l’euro. Ras-le-bol ! J’ai donc décidé de passer une soirée misérable afin de voir ce que c’est que d’être une pauvre parmi les pauvres.

18h30 : J’ai quelques emplettes à faire. Je me dirige lentement, pour ne pas dire à reculons, vers Carrefour. Le temps c’est de l’argent, or je ne suis pas là pour en gagner. J’apprends en entrant que le positif est de retour. C’est une bonne chose, pauvre et neurasthénique je n’aurais pas pu.

18h31 : Je me souviens avoir lu quelque part que les pauvres ont plus de chance d’être touchés par l’obésité que les fortunés. N’ayant toujours pas dépassé la barre fatidique des 50 kilos je décide de prendre le taureau par les cornes. J’avance calme et déterminée vers les lardons discount, ceux qui ont trois fois plus de gras que de maigre et qui me font dire que dans le cochon tout est bon, à condition de ne pas être regardant. Je prends trois paquets. Je souhaite réellement m’intégrer dans ma nouvelle classe sociale. Je me sens déjà toute ragaillardie. C’est donc bien vrai, le gras c’est la vie.

18h33 : Des packs de lait Lactel me font de l’œil. Mais, je ne suis pas une fille facile et encore moins nantie dorénavant. La digestion facile est un luxe que je me dois d’oublier.

18h45 : Je passe en caisse. Je fais grise mine, je pense que c’est ce que les défavorisés auraient voulu. Mon paiement fini, je m’efforce tant bien que mal de porter à bout de bras mes provisions. Bien-sûr un sac réutilisable Carrefour aurait été d’une utilité sans pareille mais on ne dit jamais non à une petite économie.

20h50 : De retour chez moi, après un saut à l’hôpital pour une hernie discale, mon premier réflexe est de ne pas allumer le chauffage. Il ne s’agirait pas de s’habituer aux bonnes choses.

20h52 : Je range mes courses. Je vois des 1 rouges partout. Je me sens l’âme d’une championne. L’effet premier prix a du bon.

20h54 : Je me sers un verre d’eau, du robinet, ce qui me fait penser que la Cristaline, contrairement à l’argent, ça coule de source.

21h30 : Je finis mon verre d’eau. Pour ma défense, il était rempli à ras bord et j’ai de grandes difficultés à boire sans m’étouffer.

21h 36 : Je me décide enfin à allumer la lumière. Une folie qui me coûtera un col-roulé Emmaüs. Consciente du manque à gagner, j’enlève une ampoule. Tout n’est pas perdu.

21h40 : Faute de buffet Pourparlers et autres PCFAT nocturnes, je décide de me faire à manger. Bien-sûr je pourrais aller à la soupe populaire mais entre l’indigence et l’aumône, il y a un fossé que je ne me résous pas encore à franchir.  C’est ça quand on a des petites jambes… J’ai ouï dire que la pizza est le plat du pauvre mais n’ayant pas de pizza, et encore moins de pizzaïolos sous la main, j’opte pour des pommes de terre et un peu de pain. Les féculents ça a toujours nourri son homme pour pas cher et puis comme dirait l’autre, à la guerre comme à la guerre.

22h 01 : Je n’ai pas la peau du ventre bien tendue.

22h15 : Je me prépare à aller dormir et songe avec délice que ma soirée de sans-le-sou s’achève ici. En revanche, ma vie de radine ne fait que commencer.

Par Laure Bernadou

2010, quoi de neuf docteur ?

2010, année du changement, c’est un nouveau départ, on a pris plein de bonnes résolutions qu’on n’a pas l’intention d’honorer… Le monde se berce d’une douce illusion à chaque début d’année, mais qu’en est-il deux mois après ? Le débat sur l’identité nationale est à peine éteint que les campagnes pour les élections régionales amènent leur flot de scandales et de polémiques. Martine Aubry se déchaîne sur TF1 tandis que Gérard Longuet prône un retour du ‘corps français traditionnel’ à la tête des institutions de lutte contre les discriminations. Mais ces élections seront peut-être faussées, si comme on le craint, les résultats se retrouvent sur Twitter avant 20h. Le revers de la médaille appliqué aux technologies d’information et de communication. De toute façon, le taux d’abstention sera encore une fois révoltant. Avez-vous pensé à voter par procuration si vous n’êtes pas à proximité de votre bureau de vote ? Il suffisait d’aller au commissariat, ça aurait pu vous servir d’excuse pour rater un cours. C’est que les amphis sont devenus dangereux ces temps-ci. L’intrusion de plusieurs jeunes cagoulés et armés dans un amphi à Paris a relancé le sempiternel débat ‘vidéosurveillance ou personnel éducatif’. Et tandis que EADS et toute l’Europe râlent après le Pentagone à propos d’un soi-disant protectionnisme américain (quel scoop), Israël annonce un imposant projet de construction de logement à Jérusalem Est. Et après on se demande pourquoi les Palestiniens crient à la colonisation et se montrent si peu coopératifs dans un processus de paix des plus bancales. (Et non, on ne dit pas ‘bancaux’) Mais cela n’intéresse pas forcément nos amis grecs, qui préfèrent, et à juste titre, se préoccuper de ce qui se passe d’abord chez eux plutôt que d’aller surveiller le voisin. Et en même temps, ils sont tellement occupés à faire la grève qu’ils n’en auraient sûrement pas le temps. (Ils doivent quand même s’être imprégnés de la culture française pour paralyser leur pays ainsi…) Côté environnement, l’échec du sommet de Copenhague n’a pas encouragé un bouleversement des comportements en matière d’écologie, et la nature semble bien décidée à se venger à en juger par les catastrophes naturelles en série qui ponctuent déjà ce début d’année : séisme en Haïti, au Chili, en Turquie, glissements de terrain en Italie, tempête et inondations en Vendée, chutes de neige dans le sud de la France…

2010 ne commence donc pas forcément sous les meilleurs auspices. Mais n’y a-t-il quand même pas quelques éléments positifs dans tout ça ? Certes, Lyon a éliminé le Real, mais encore ? Oui, il fait presque beau, mais on a encore des températures dignes d’une fin décembre. A croire que même le printemps trouve 2010 trop sombre pour y pointer le bout de son nez… Diantre, j’en suis réduite à vous parler météo… Mais bordel il y a quand même bien quelque chose d’un peu plus marquant dans l’actualité de ces deux derniers mois !!

AH, j’ai trouvé ! (« Eurêka » ferait un peu trop pompeux, non ?) Certes, cet événement n’a rien à voir avec l’environnement ou un quelconque sujet un tant soit peu global, mais il a quand même eu un très fort impact sur nous, pauvres Skemaïens/Skeman/Skemistes/Skemologues/autres-stupidités-du-genre (enfin j’en connais quand même un ou deux qui n’en avaient pas grand-chose à faire)… Je veux évidemment parler des journées de campagne. Ces deux jours furent un festival de bonnes idées, d’animations originales, de décors surréalistes, de nourriture délicieuse, de débats cocasses, de vidéos recherchées… Evidemment, ça ne s’est pas achevé de la même façon pour tout le monde, et l’annonce des résultats fut un moment empreint d’une intensité émotionnelle assez incroyable. Et c’est ça le plus important. A force de regarder des journaux télévisés où l’ennui le dispute au blasant, on en oublierait presque qu’on peut encore se lever et avoir la force de se battre pour des causes qui nous sont chères. Et c’est pourquoi, en dépit du pessimisme que revendique Mr Ilan Philips quant à notre avenir, on pourra faire de ce monde un monde meilleur ! (« You live in Disneyland… ») Bref, sans tomber sans des élans lyriques un tantinet exagérés, on conclura en remarquant que si 2010 n’a pas super bien commencé, cette année est loin d’être finie, alors ne désespérons pas. Après tout, quand on est au fond, on ne peut que remonter ! Quoique certains préfèrent creuser…

Par Cyrielle Le Rouvillois

Miike Snow

C’est ma dernière grande découverte. Cet album est vraiment génial! Surfant sur la vague électro/pop actuelle, ce trio américano-suédois s’est rencontré en 2007 puis a démarré en remixant certains artistes connus tels Vampire Weekend ou Passion Pit. C’est en mai 2009 qu’ils ont sorti leur album éponyme. Il a connu un réel succès, et comme on peut le voir sur le myspace, le groupe se produit presque tout les jours en ce moment.

Je n’exagère même pas lorsque je dis que tout l’album est génial (enfin presque pas). Il arrive parfois que certains disques proposent 2 ou 3 bons titres

le trio américano-suédois

puis que le reste soit moins bon. Ce n’est pas le cas ici ! A part « plastic Jungle », ou peut être « Black & Blue » qui ne m’ont pas vraiment fait d’effet (et encore…), les autres ont toutes un air qui leur donne une identité particulière. Certes, l’ensemble est assez homogène, il n’y a pas de révolution musicale ici mais qui a dit qu’il en fallait pour qu’un album soit bon?

Une de mes préférées est « Animal », c’est celle que j’ai découverte en premier. C’est vraiment un tube. « Silvia », « Song For No One » sont excellentes aussi ; les effets, la mélodie, la profondeur de leur musique me plait. Les voix font parfois un peu penser à MGMT, ou même Empire Of The Sun. Bon, évidemment comparer avec d’autres artistes est toujours délicat, mais là leur son ou même leurs voix m’y font vraiment penser.

N’hésitez plus, écoutez le !

Sur Spotify : Miike Snow – Miike Snow

Sur Deezer : Miike Snow

Articles un peu plus complets sur l’album :

Les Inrocks :

http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/1260465780/article/miike-snow/

Fluctuat.net :

http://musique.fluctuat.net/blog/40233-miike-snow-animal-a-trois-tetes.html

Myspace :

http://www.myspace.com/miikesnow

Charles Thiolon

Rebirth de Lil’Wayne

Pour un grand amateur de rap il n’est pas très commun de se dire que l’on va écouter un album 100% rock fait par un …rappeur. Ceci est d’autant plus rare quand cet album est fait par un rappeur plutôt habitué aux chansons sur les « sucettes » (LollipopTha Carter 3) et à l’ego tripin (Best Rapper Alive Tha Carter 2). Cette fois il nous montre une autre facette de sa personnalité : on le savait déjà «workaholic » on sait maintenant que c’est, en plus, un artiste ouvert d’esprit. Celui qui nous avait habitué, avec ses collègues et amis du « cash money records », Birdman, Juvenile et les autres, à des morceaux à la gloire du billet vert, des filles faciles et des grosses voitures se reconverti maintenant dans un style musical plus engagé sur son nouvel album Rebirth (avec Paradice et Politics notamment). Ce changement est très curieux car avec l’embourgeoisement relatif au succès, le coté révolté des rappeurs disparait peu à peu en général et laisse la place à leur coté mégalomane… on pourra toutefois noter que lui n’est jamais passé par la case départ de la « révolte » mais à directement attaqué la phase du jeune homme riche et mégalomane. Il est vrai qu’en général il y a cette évolution chez quasiment tous les rappeurs, Jay z est passé de Hardknock life à Blueprint 3 et Nas est passé d’Illmatic à Nastradamus sans aucun état d’âme. Pour Lil Wayne le succès a été quasi immédiat et c’est certainement ce qui explique le besoin de voir autre chose que ce qu’il fait à l’accoutumée. Après il ne faut pas en faire une loi absolu on peut être un chanteur reconnu et millionnaire, et chanter la révolte… on est peut être juste un peu moins crédible.

Pour revenir à cet album on est très heureux de découvrir un Lil Wayne « rockeur », et cela nous prouve ce que déjà beaucoup pensait de lui, à savoir que ce garçon est extrêmement talentueux. Par contre cette récréation musicale est d’ores et déjà achevée puisqu’il nous annonce la sortie de son prochain album Tha Carter 4 pour la fin de cette année ou le premier trimestre 2011.

Par Spi

Chali 2na présente « Fish Outta Water »

        La médiathèque Jean Levy à la pointe du Hip Hop actuel ? Nous avons de bonnes raisons de le croire après la découverte du dernier album de Chali 2na, « Fish Outta Water » au milieu d’une masse de cd hip hop des années 90 aux pochettes décolorés par l’âge et aux graphismes plus « underground » les uns que les autres. Je me dois tout d’abord de vous présenter cet artiste. Charlie Stewart Jr, plus connu sous le nom de Chali 2na, fait partie dès 1993 du groupe Jurassic 5. Ce groupe, composé de 2 Dj et 3 MC (personnes qui soutenaient le DJ en parlant, chantant) connu ses débuts à Los Angeles et devint dès 1997 une référence en matière de hip hop « old school». Chali 2na se distingue par sa voix grave et profonde qui donne une couleur toute particulière à son flow. Le groupe s’est séparé définitivement en 2007. Chali 2na a également été membre du groupe Ozomatli, groupe de musique multiethnique américain fondé en 1996, mais ne connaissant pas ce groupe je passerais sous silence cette période de sa vie et vous renverrais à wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ozomatli) pour que vous vous fassiez une idée.

Venons en maintenant à ce fameux album solo « Fish Outta Water » (un poisson hors de l’eau). La première écoute se passe très bien ; de bons rythmes, des sons cool, un bon esprit hip hop et surtout on retrouve avec plaisir cette voix magique de Chali 2na, bien dans son élément contrairement à ce que le titre du cd pourrait suggérer. A l’image de sa voix, l’album parait parfois assez sombre, avec des instru lourdes (« So Crazy », « Look Shit Down », « Controlled Coincidence ») mais garde un coté funky qu’on pouvait retrouver chez Jurassic 5 (« Don’t Stop » par exemple avec la petite flute !). Ses différents featuring sont plus ou moins réussis (Talib kweli, Choklate, Damian and Stephen Marley…) et ne font pas toujours partie des meilleurs titres. C’est donc un bon album malgré certains titres que je trouve un peu douteux (« 4 Be Be » avec Ming Xia notamment, de la bonne soupe ! « Keep going » aussi n’est pas trop mon style). Good news pour les hip hop addict! Pour les autres ca sera peut être simplement un album pas trop mal au milieu de tant d’autres…

En savoir plus sur Jurassic 5 :

Jurassic 5 on Deezer

http://www.myspace.com/jurassic5

http://www.hiphopcore.net/articles/9-portrait-jurassic-5.html (2003)

Ozomatli :

http://www.myspace.com/ozomatli

http://ozomatli.com/site.php

Charles Thiolon

Clerc-voyant

Je sais qu’il ne paie pas de mine comme ça mais Julien Clerc est un petit malin. Il a compris que dans la vie il ne fallait pas chercher très loin. Prenez son tube La Californie. J’ai compté le nombre de fois où revient le mot Californie, c’est mon côté Rain Man, les cure-dents en moins. 28 fois. A ce niveau là ça frise le comique de répétition et pourtant…Tout le monde aime cette chanson. Julie Depardieu dans Podium en est un exemple criant. Podium qui, soit dit en passant, est incontestablement un film sur le génie de Julien. Il lui a suffit d’un Etat. Son côté sédentaire, à n’en pas douter. Certes, ça ne fait pas de Julien un parolier reconnu ou même un parolier tout court mais au moins les gens et lui, par la même occasion, retiennent les paroles. Et puis, qu’on se le dise, on n’a jamais trouvé mieux que Californie pour rimer avec Californie. Julien Clerc ne se casse pas la tête, c’est le moins qu’on puisse dire. Ces albums s’intitulent sobrement Julien Clerc, Julien et Clerc Julien. L’avantage c’est qu’au moins il ne perd personne en route. « C’est un feignant, c’est tout ce que c’est! » diront certains, « Quel narcissique ! » clameront les autres.  Ce à quoi je répondrais « C’est toi le narcissique ! ». Je ne me suis jamais targuée d’avoir de la répartie.

Ainsi donc, j’ai pensé que si ce mélange de simplicité et de radotage marchait en musique pourquoi ne fonctionnerait-il pas en littérature ? Attention, je ne parle pas d’écrire un livre avec un seul mot. Je laisse ça à George Perec et sa répétition. Non, je me suis dit que je pouvais m’inspirer de ce qui avait été fait et recycler le tout à ma sauce. Faire du neuf avec du vieux comme vous dites chez vous.

J’ai d’abord songé à écrire un article intitulé « L’inconnu ». Ca racontait l’histoire d’un homme, Roch Voisine, seul sur le sable, qui attrape une insolation. J’avais même la première phrase  « Aujourd’hui papa est mort ». Et bien devinez quoi ? Simon-Pierre m’a fait savoir que c’était tout bonnement du plagiat et que je cite « Tu rabâches ma pauvre Laure ». Ce à quoi j’ai répliqué « C’est ta grand-mère qui rabâche ». Aucun progrès niveau réponses cinglantes, je vous l’accorde. Attendez, ce n’est pas parce que le héros de Camus a perdu sa mère que les gens n’ont pas droit à leurs propres drames familiaux. Et puis après tout, rien ne se perd tout se transforme, bien vrai ? A Controvesc, il faut croire que non car l’on m’a également refusé « Du côté de chez vous » et son incipit plus que prometteur « Longtemps je me suis couché tard ». Je suis désolée mais ce dernier ne parlait en aucun cas de madeleines et autres bêtises de Combray. Mon axe était plutôt celui de l’aménagement de la maison et de la décoration intérieure, ce qui, vous le reconnaitrez, est à mille lieues de la pâtisserie.

 Enfin bon, je ne suis pas du genre à m’entêter. Depuis ces deux affronts, j’ai compris la leçon. La création doit se faire à partir de rien. Actuellement donc, je travaille sur un roman. Ce n’est pour l’instant qu’une ébauche mais j’ai déjà le début : « Au commencement Dieu créa le ciel et Julien Clerc. »

                                                                                                                                           Par Laure Bernadou

Globalisation, le pire est à venir de Patrick Artus et Marie-Paule Virard

Depuis la fin de l’année 2008 on a vu fleurir dans nos librairies un grand nombre d’essais politico-économiques, d’hommes et de femmes politiques ou encore d’économistes, nous annonçant tous cette crise des « subprimes » a posteriori. En effet, certains économistes sont finauds et savent flairer les crises… le seul problème c’est qu’ils nous parlent des crises, de leurs solutions et surtout les annoncent, après leur avènement. L’un des spécialistes en ce domaine est d’ailleurs français et a surtout conseillé deux présidents de la 5ème République sur les questions économiques, et on se demande d’ailleurs encore comment, avec de tels « grands hommes visionnaires », ces crises peuvent-t-elles encore arriver ?

Ce livre est très différent car pour une fois on ne nous fait pas le coup de « l’oracle retardataire » en manque d’idées nouvelles. Les auteurs ne se focalisent pas sur la crise actuelle et ne s’arrêtent pas uniquement au seul fait économique. Enfin des gens auront compris que derrière les faillites des banques il se trouve des petites gens qui ont tout perdu, leur maison, leur emploi, et parfois même toute leur épargne mise de côté pour leur vieux jours.  Il s’agit d’une réelle critique du système économique actuel où les marges réalisées sont fondées sur la différence de coût entre le coût travail des ouvriers des pays émergents et le pouvoir d’achat de l’individu de la classe moyenne dans un pays industrialisé, pouvoir d’achat acquis non plus par sa force de travail mais par un endettement croissant.

Les enjeux environnementaux ne sont pas laissés de coté par les 2 auteurs, qui auraient pu annoncer l’échec du sommet de Copenhague. Enfin l’UE en tant qu’ensemble économique est mise en cause, tant par son manque de cohérence au niveau des stratégies de développement économique, que par son manque de vision dans son expansion et dans son approfondissement.

S’il y a une critique a émettre au sujet de cet ouvrage ce serait que cet ouvrage est parfois très technique et donc n’est pas toujours très facile à comprendre. Certains passages sont à relire plusieurs fois et, sans l’aide du glossaire en fin d’ouvrage, une partie du livre demeure indéchiffrable.

par SPi

Séminaire de ski : Valmorel 2010 (suite)

Petit point sur le séminaire de ski. Toujours aucun incident n’a été relevé. Les festivités continuent. Par contre la météo n’a fait qu’empirer puisque depuis  2 jours il ne fait que neiger. Chose exceptionnelle il n’y a pas eu de JT durant ce séminaire de ski. Selon la version officielle des problèmes de logistique seraient à l’origine de cet événement. D’après d’autres sources, plus éloignées de la source officielle, cela serait dû à un désaccord entre PLTV et XT. De quel nature est ce désaccord…nous l’ignorons, mais il semblerait que PLTV n’ait pas apprécié la façon dont ils ont été traité par XT (pas de réservation de table pour la tartiflette,…). Alors, véritable problème logistique ou simple caprice ? Nous en saurons plus certainement dés demain lors de l’émission FM’us de OneId …enfin si les langues acceptent de se délier (et croyez moi ça se serait un événement parce que ce n’est pas souvent que ça arrive…). En tout cas le sémi a bel et bien été filmé et je suis persuadé que l’on aura un JT digne de ce nom. Par contre un problème le BDS en a lui connu un véritable. Après une discussion avec Romain, président en exercice du BDS, son équipe et lui-même aurait été victime d’un « manque de prévoyance » de la part de leur partenaire voyagiste initial (il vaut mieux ne rien dire de plus pour le moment car on ne sait pas quelle suite prendra les événements…mais l’expression employée est une litote pour ceux qui n’aurait pas compris). Bien pire le séminaire de ski a failli ne pas avoir lieu et sans l’insistance du BDS il se serait déroulé dans des conditions bien pire que celles que l’on a connu (en bref on aurait vécu un chemin de Croix version Valmorel…ok j’arrête de blasphémer). Pour faire court le BDS a dû changer de voyagiste 1 semaine avant le sémi ski et c’est notamment ce sui explique les problèmes d’organisation à l’arrivée et les désagréments que l’on rencontré durant l’ensemble du séjour. A suivre une interview du président du BDS.

Sur ce je vous souhaite de bien vous reposer.

Par Spi

Séminaire de ski-Valmorel

Après 11 heures de bus on est enfin arrivé (derniers) à Valmorel. Aucun problème lors du trajet (Bus Teamtanesc/PLTV et soi-disant « nobod »). C’est là que ça se gâte un peu. Après 5 heures à vagabonder dans la station on a eu enfin la possibilité d’accéder à nos chambres. Les packs food ont pu être récupéré à 20h.  Nous avons reçu néanmoins des excuses de la part du BDS (par 2 fois) pour tous les désagréments.

Dans l’ensemble nous sommes assez bien installés dans nos chambre (pas de problèmes de chauffage, d’eau chaude,…) par contre on peut regretter la taille des chambres.

Pour ceux qui ont vécu les sémi précédents celui-ci est très différent (rien que par rapport à celui de l’an dernier). Nous sommes tous dispersés : les listeux, BDE, BDA et une partie des pipos se trouvent dans une résidence principale (celle où se déroule les afters quand ils ont lieu), nous ne sommes pas seuls dans les résidences (donc un effort particulier à faire au niveau du bruit…), certaines résidences se trouvent « là haut sur la montagne » (bref sont paumées) et enfin, il faut le dire, la charte des Grandes Ecoles est bien respectée (aucun problème lié à l’alcool).

En ce qui concerne l’ambiance, elle est bonne enfant : tout le monde ski dans la journée (sauf les listeux …et encore beaucoup d’entre eux se retrouvent sur les pistes) et la soirée se divise en 3 parties : un apéro de 18h30 à 20h avec les défis imposés par les pipos aux listeux, de 22h à 2h du matin une liste organise une soirée à ticket et de 2h du matin à 5h du matin des afters sont organisés afin de mieux faire connaissance avec les listeux. Ces afters sont loin de ressembler à des orgies, l’entrée est limitée à un très petit nombre de gens et là encore la CGE est respectée (pas d’alcool à consommer et surtout possibilité de manger).

On peut regretter que certains listeux aient une façon très curieuse d’aborder leur rôle et surtout de traiter les gens qui ne sont pas pipos ou bureaux. Petite anecdote : un ami s’est vu refuser l’entrée d’un after organisé par une liste (je ne dirai pas de laquelle il s’agit, ne voulant pas fausser les jeux) sous le prétexte suivant : « il faut laisser passer les bureaux et les pipos d’abord » (dixit un membre de cette liste). Fort heureusement les pipos ont bien fait comprendre à tout le monde qu’il était important de traiter tout le monde à égalité.

De plus on peut regretter le mauvais temps (brouillard et un peu de neige), même s’il n’empêche pas les plus téméraires d’entre nous d’aller skier.

Bon, comme point positif on peut quand même parler du domaine skiable qui est formidable.

par Simon-pierre Silga


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