Archive for the 'Muzik' Category

Miike Snow

C’est ma dernière grande découverte. Cet album est vraiment génial! Surfant sur la vague électro/pop actuelle, ce trio américano-suédois s’est rencontré en 2007 puis a démarré en remixant certains artistes connus tels Vampire Weekend ou Passion Pit. C’est en mai 2009 qu’ils ont sorti leur album éponyme. Il a connu un réel succès, et comme on peut le voir sur le myspace, le groupe se produit presque tout les jours en ce moment.

Je n’exagère même pas lorsque je dis que tout l’album est génial (enfin presque pas). Il arrive parfois que certains disques proposent 2 ou 3 bons titres

le trio américano-suédois

puis que le reste soit moins bon. Ce n’est pas le cas ici ! A part « plastic Jungle », ou peut être « Black & Blue » qui ne m’ont pas vraiment fait d’effet (et encore…), les autres ont toutes un air qui leur donne une identité particulière. Certes, l’ensemble est assez homogène, il n’y a pas de révolution musicale ici mais qui a dit qu’il en fallait pour qu’un album soit bon?

Une de mes préférées est « Animal », c’est celle que j’ai découverte en premier. C’est vraiment un tube. « Silvia », « Song For No One » sont excellentes aussi ; les effets, la mélodie, la profondeur de leur musique me plait. Les voix font parfois un peu penser à MGMT, ou même Empire Of The Sun. Bon, évidemment comparer avec d’autres artistes est toujours délicat, mais là leur son ou même leurs voix m’y font vraiment penser.

N’hésitez plus, écoutez le !

Sur Spotify : Miike Snow – Miike Snow

Sur Deezer : Miike Snow

Articles un peu plus complets sur l’album :

Les Inrocks :

http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/1260465780/article/miike-snow/

Fluctuat.net :

http://musique.fluctuat.net/blog/40233-miike-snow-animal-a-trois-tetes.html

Myspace :

http://www.myspace.com/miikesnow

Charles Thiolon

Live report – Placebo au Zénith de Nantes, 01/11/09.

Live report – Placebo au Zénith de Nantes, 01/11/09.

 

Dimanche 1er novembre 2009. Des mois que j’attends ce jour. Des mois que ma place de concert m’attend, cachée dans mon tiroir à secrets. Ce soir, enfin, je vais les voir. PLACEBO. Le meilleur groupe au monde (et leur récente récompense aux MTV Europe Music Awards n’est pas là pour dire le contraire !).

Depuis ce matin je ne cesse de regarder ma montre, comptant les heures qui me séparent encore de ce moment qui promet d’être magique. Le temps s’écoule trop lentement, mais l’heure de partir arrive finalement. Survoltée dans la voiture, j’agace quelque peu mes accompagnateurs, mais leur propre excitation les rend indulgents. On arrive enfin au Zénith, on se gare, et on se précipite vers l’entrée. La salle a déjà commencé à se remplir, mais on trouve sans problème une place dans la fosse, à moins de dix mètres de la scène. L’impatience s’accroît dans le public, mais il faut laisser le temps à tous les spectateurs de s’installer. Placebo fait salle comble ce soir, mais ce n’est pas une surprise vu leur talent. 8000 fans s’entassent dans la salle, les gradins sont remplis, la fosse est déjà agitée.

Puis le noir se fait. On attend la première partie, un groupe australien émigré à Berlin, et qui se nomme Expatriate. Selon les dires de Brian Molko (le leader de Placebo s’il est encore besoin de le présenter), ce combo de 4 musiciens est un groupe de stade, et ne devrait pas tarder à connaître un succès retentissant. De fait, leur show se révèle être de qualité, énergique et entraînant au possible, avec de forts accents à la U2 (c’est pour dire !).

Après une demi-heure de concert environ, ils se retirent en nous indiquant la présence d’un stand dans le hall où l’on peut acheter leur CD, ce qui leur ferait très plaisir parce qu’ils ont besoin d’argent pour acheter des cordes de guitare parce que ça coûte cher, ces trucs-là ! (retranscription texto).

Une speakerine annonce un entracte de 30 minutes avant la montée sur scène de mon groupe fétiche. Mais on n’a pas le temps de s’ennuyer pour autant, Brian a tout prévu. Pour lutter contre le trafic d’humains en Asie (cause chère à leurs yeux), les membres du groupe ont décidé d’organiser un festival de court-métrage, et deux des mini-films en compétition sont projetés sur les écrans géants qui encadrent la scène. Le style est assez particulier, et interpelle sans détour le spectateur.

Les écrans s’éteignent ensuite, et les fans reprennent leur place dans la salle alors que les lumières s’évanouissent. Un silence assourdissant emplit alors le Zénith, et malgré cela, la tension et l’impatience sont plus que palpables. Puis des chœurs se font entendre, et sur le rideau qui masque la scène, un soleil en éclipse apparaît, scintillant. L’effet est très réussi, et les premiers hurlements retentissent. La fosse est remplie de Molkettes surexcitées et à la voix bien affutée, et j’en fais partie, je l’avoue. Les chœurs s’intensifient peu à peu, puis d’un seul coup, le silence et l’obscurité reviennent. A peine quelques secondes où chacun retient son souffle, et un riff explosif de guitare électrique jaillit des enceintes, le rideau tombe, et les acclamations des fans se font plus puissantes que jamais. Le groupe entame le show avec For What It’s Worth, l’un des tubes de leur dernier album Battle For The Sun. La foule en délire s’agite dans tous les sens, et mes voisins de concert doivent encore me maudire pour l’état de leurs pieds et de leurs oreilles ! Puis, Placebo enchaîne Ashtray Heart et Battle For The Sun, qui achèvent de transfigurer les fans. La musique est magnifique, les mélodies sont diablement entraînantes, les rythmes puissants résonnent jusqu’au fond de vos entrailles. Il faut dire que le nouveau batteur Steve Forrest s’en donne à cœur joie derrière ses fûts, sur l’un desquels sont inscrits les mots « A New Tomorrow ». Steve a l’énergie et la fougue débordante de la vingtaine à peine entamée, et cet élan de fraîcheur se répercute sur tout le groupe. Brian est en pleine forme, et nous glisse quelques mots entre les chansons, ce que la diva Molko ne fait pour ainsi dire presque jamais ! Stefan Olsdal à la guitare et parfois à la basse ou au piano semble lui aussi tout à fait à l’aise, souriant et dansant avec entrain.

Mais il n’y a pas que nos trois loulous sur scène. Il y a également Fiona Brice, belle blonde sculpturale, qui joue du violon, du violon électrique, du clavier et qui fait les chœurs. Il y a aussi Bill Lloyd, guitariste et bassiste additionnel de longue date chez Placebo, et Nick Gavrilovic, qui assure depuis peu les chœurs, le clavier et la guitare additionnelle également. A eux six, ils dégagent une énergie incroyable, mais ce qui me frappe le plus, c’est l’impression d’une parfaite harmonie qui se dégage de ce combo. La formation Placebo, telle qu’elle est aujourd’hui, n’a jamais été aussi soudée, et ça se voit et ça s’entend, et c’est juste génial.

Brian change de guitare et poursuit le show avec une de leurs anciennes chansons, la magnifique Soulmates Never Die, tirée de l’album Sleeping With Ghosts. Alors que Brian entame le second couplet du morceau, je le vois faire des signes à son ingénieur son, lui indiquant de changer légèrement la balance, augmentant le son de tel instrument, et atténuant tel autre, le tout sans interruption d’aucune sorte ni la moindre fausse note. Le professionnalisme de l’artiste me sidère et la chanson ainsi retravaillée en ‘very live’ me bouleverse. Mais l’émotion ne s’arrête pas là, puisque Molko and Co entament Speak In Tongues, bientôt reprise en chœur par 8000 fans qui font vibrer le Zénith comme jamais. Puis, après un autre changement d’instrument vient Cops, une émouvante chanson de l’album Meds, suivie de la cultissime Every You Every Me, issue de leur second opus Without You I’m Nothing. Ce choix de setlist ravit les inconditionnels (dont je suis) au plus haut point, qui ne se gênent pas pour le faire savoir à grand renfort de bonds et hurlements en tout genre, au grand dam de leurs voisins.

Retour au calme et à l’émotion (et à une nouvelle guitare) avec le morceau Special Needs, peut-être l’un des plus envoûtants de toute leur discographie. Mais les jambes des fans n’ont que peu de répit, puisque retentit déjà Breathe Underwater, un morceau on ne peut plus énergique, n° 11 de l’album que le groupe défend ce soir.

L’avantage du live, c’est que l’artiste peut explorer de nouvelles façons de jouer une chanson, et s’éloigner de la version studio pour un style un peu plus expérimental. Placebo le sait, et ne s’en prive pas, notamment sur la chanson Because I Want You, originellement très punchy, mais revisitée ce soir d’une façon beaucoup plus posée et mélancolique, ou encore sur Twenty Years, jouée sur un rythme plus rapide, comme lors du live au temple bouddhiste d’AngKor Wat, au Cambodge, en décembre dernier (allez voir les vidéos sur Youtube, ça vaut le détour !).

Suivent ensuite Julien (écrite lors d’un moment de solitude à 4h du mat’ dans la boîte la plus pourrie de France, dixit Molko lui-même) et The Never-Ending Why (chanson de Bouddhiste s’il en est), figurant toutes deux sur leur dernier album Battle For The Sun.

Après que Brian ait changé de guitare (12ème fois déjà), le combo joue Blind, un morceau issu de l’album précédent Meds, avant de revenir à l’actualité avec Devil in The Details, ô combien bouleversante en live…  Brian et sa troupe montrent une fois encore leur immense maîtrise musicale, et c’est un pur bonheur, certes pour les oreilles mais pas seulement : Mister Molko est so sexy… J’avais prévenu, je suis une vraie Molkette !

Mais je suis soudainement arrachée à ma contemplation béate, car les premières notes de Song To Say Goodbye retentissent dans le Zénith ! Horreur, c’est par cette chanson que tous les shows du groupe s’achèvent depuis bientôt 3 ans ! Je regarde ma montre, à peine 1h30 de concert ! Brian ne peut pas me faire ça quand même, j’attends depuis si longtemps !! Mais peine perdu, le groupe achève la chanson, qui reste magnifique au demeurant, et nous salue. Le batteur Steve lance avec joie ses baguettes dans la fosse hystérique, et Stef et Brian nous applaudissent. Puis ils se dirigent vers les coulisses, et là, je vois la diva Molko qui lève le pouce vers son ingé son en signe de satisfaction. Il est de bonne humeur et a apprécié le show, l’espoir renaît en moi, on aura droit à un rappel, peut-être même deux si Dieu Brian le veut !!

Mais en attendant, il faut le mériter, ce rappel ! Alors je me joins aux 8000 spectateurs qui hurlent, sautent, tapent du pied pour faire revenir nos stars. Les gradins sont debout, la fosse n’en peut plus, les Molkettes sont au bord de la crise ! Mais comme le dit si bien Molko, « good things come to those who wait », et c’est ainsi qu’après quelques minutes de tapage et d’impatience, nous les voyons revenir sur scène, l’air encore plus enthousiaste qu’avant, et encore plus complices.

Ils récupèrent tous leurs instruments, et revisitent Bright Lights d’une façon à couper le souffle. Mais le meilleur reste à venir, puisque Molko, (après avoir changé de guitare pour la 52ème fois au moins ce soir), gratte les premières notes de Special K. Aussitôt la foule devient complètement déchaînée et se met à sauter dans tous les sens et à chanter, encouragée par notre diva. La chanson s’achève dans une ambiance survoltée, mais pas le temps de se reposer, car Stef enchaîne avec l’incomparable riff d’intro de The Bitter End, qui achève de transfigurer les fans, si besoin encore était. Et alors que je saute partout et braille avec la foule, une étrange sensation m’envahit, et d’un seul coup, je n’ai plus l’impression d’être à un simple concert, mais bel et bien à une fête géante avec ces 7999 autres fans et ces 6 musiciens. Ça semble très cliché, mais ce sentiment de communion absolue avec ces milliers de gens qui m’envahit à ce moment là dépasse de loin tout ce que j’avais pu éprouver dans mes précédents concerts, c’est comme si tout se mettait en place d’un seul coup, et que la véritable harmonie était enfin révélée. Je crois qu’on a trouvé le secret de la paix mondiale, c’est la musique !

Mais mon délire touche trop vite à sa fin, car le groupe salue à nouveau (et Steve balance encore ses baguettes) et s’éclipse dans les coulisses.

Cependant, l’atmosphère qu’ils ont su créer est trop intense pour se dissoudre aussi rapidement, et c’est une foule en délire qui réclame à cor et à cri le retour de ses chouchous. On hurle, on applaudit, on trépigne tant et si bien que les artistes reviennent sur scène pour la deuxième fois (Brian doit vraiment apprécier sa soirée !).

Et c’est à ce moment là qu’ils réalisent l’exploit du siècle. Je connais la discographie du groupe par cœur, et pourtant, la chanson qu’ils commencent à jouer m’est inconnue. Cet inédit live s’appelle en réalité Trigger Happy, et les paroles sont juste complètement en accord avec mes pensées (« The only place you’re truly free is cosy in your dreams »). Ce morceau a d’autre part une certaine consonance rap qui n’est pas sans rappeler agréablement Spite & Malice, sur l’album Black Market Music. Mais peu d’entre vous savent de quoi je parle, alors pour résumer, je dirais juste qu’après tant d’années à suivre Molko and Co, le fait qu’ils arrivent encore à me surprendre me convainc un peu plus, si jamais c’était encore possible, que j’ai raison d’être fan ! Quoique le mot fan me semble beaucoup trop réducteur pour décrire avec exactitude l’ampleur de ma dévotion envers le sieur Molko et ses comparses.

Mais revenons à nos moutons, car la chanson s’achève et Brian change à nouveau de guitare (décidément !), et j’attends avidement la suite. Mon impatience est vite contentée, puisque le groupe joue Infra-Red, toujours dans cette incroyable ambiance de festivité et de communion. Et alors que le dernier accord de guitare tombe, Brian nous annonce à mon grand désespoir que la chanson qui va suivre sera la dernière du concert, mais je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort, car les premiers accords de Taste in Men retentissent, et Stef commence à se déhancher juste en face de moi sous nos hurlements de joie. Il semble s’amuser autant que nous, et entame même une sorte de jeu avec nous, faisant semblant de se laisser tomber sur la foule à chaque riff de guitare, sous le regard hilare de Brian, et pour notre plus grand bonheur. Le morceau monte peu à peu en puissance, et je me rends compte que toute la salle est éclairée, ce qui rajoute encore à cette atmosphère de convivialité et de partage. Brian chante avec une sensualité incroyable, et tout le groupe semble vraiment prendre du plaisir à jouer ce soir. La chanson se termine par une improvisation made by Brian et Stef à l’aide de tout un tas d’appareils électroniques dont je ne saurais guère vous donner les noms, mais ce qui m’intrigue le plus, c’est l’instrument dont joue Fiona (la violoniste blonde et sculpturale, pour ceux qui n’auraient pas suivi). On dirait un hybride de harpe et de clavier, dont on joue juste en bougeant la main au-dessus, sans rien toucher. Le son qui en sort est assez métallique, et résonne à la manière d’un instrument à cordes. Grâce à cet objet insolite, elle accompagne d’une façon irréprochable ses compagnons, qui mènent l’improvisation jusqu’à son paroxysme, avant de conclure sur un dernier accord tandis que Steve sonne le glas du morceau à grand renfort de cymbales et de grosse caisse.

Puis, tous les musiciens s’approchent du bord de la scène, et saluent, présentés chacun leur tour par Brian, lui-même présenté par Stef, bien que cela me semblait plus qu’inutile au vu de la popularité de ce dieu incarné sur terre pour notre plus grand plaisir (mais je ne suis peut-être pas tout à fait objective…) Les artistes nous applaudissent encore une fois, Steve nous envoie à nouveau ses baguettes, ils nous remercient, et quittent définitivement la scène. Les quelques lueurs d’espoir qui perduraient en moi sont vite soufflées lorsque les lumières se rallument complètement dans la salle, et que les haut-parleurs recommencent à diffuser une musique qui me paraît ô combien insipide après cet incroyable concert.

Je retrouve mes accompagnateurs, restés quelques mètres derrière, à l’abri de mon hystérie, et nous quittons la salle. Mais j’aperçois dans le hall un stand qui vend des goodies à l’effigie du groupe. Alors je ne peux résister, et m’achète un poster en souvenir de cette soirée mémorable. Nous rejoignons ensuite la voiture, et j’exige que l’on éteigne l’autoradio sur le chemin du retour, tant je veux conserver les derniers échos qui résonnent encore dans mes oreilles.

Une heure plus tard, me voilà dans mon lit, et je me repasse en boucle dans ma tête le film de la soirée. Un sourire léger sur les lèvres, je m’endors en pensant que, décidemment, la vie est belle.

 

« We come in peace » – Brian Molko

par Cyrielle Le Rouvillois

Calvin Harris: « Ready for the weekend »

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Son propre, bonnes mélodies, le dernier album de Calvin Harris se défend de prime abord plutôt bien. Après avoir sorti « I Created Disco » en 2007, un album qui avait fait du bruit avec des titres comme Acceptable In The 80’s, Disco Heat ou I Created Disco, Calvin Harris remet ça en nous offrant un disque aux accents années 90’. Même si l’ensemble parait parfois un peu uniforme au niveau des rythmes ou du son, l’écossais produit par Columbia (chez Sony Music), nous montre sa maitrise du sujet et les 14 titres s’enchainent facilement. J’ai essayé de rentrer en contact avec le jeune homme pour lui demander quel style il attribue à son album, et il m’a répondu ne vouloir produire que «de la dance music classique dans un environnement moderne… J’essaie de faire quelque chose que l’on a soit pas entendu depuis longtemps, soit tout simplement jamais entendu. Avec un peu de chance, ça sera la deuxième catégorie ». Merci Mister Harris.

En bref, rien de révolutionnaire, cet album ne restera pas dans les annales mais il est plutôt sympa. Avec une mention spéciale pour « Rain », « Stars come Out », « I’m Not Alone », premier single de l’album bien accueilli par nos amis les anglais et accompagné d’un clip assez spécial (http://www.youtube.com/watch?v=clY2RAgXpM0&feature=fvst), ou même « Yeah Yeah Yeah La La La ».

Charles Thiolon, So’Nord.


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